tisserand

Mémoires d’un tisserand, de Jacques Anquetil

4e de couverture : memoires-d-un-tisserandIncroyable destinée ! Comédien célèbre, Jacques Anquetil découvre sa véritable vocation : tisserand. Sa passion pour le tissage le transforme en artisan, son talent lui permet de travailler pour la haute couture, son goût du voyage l’entraîne à parcourir le monde à la recherche de civilisations oubliées, et de leur artisanat. Au fil de ses mémoires, Jacques Anquetil raconte les étapes de son itinéraire qui débute au Mali – où un vieux tisserand dogon l’initie aux mystères de son art -, le conduit à la découverte des tissus funéraires de Paracas au Pérou, l’envoie écouter les « chansons des tapis » des tisserands soufis en Iran, en passant par les nomades d’Arabie Saoudite et le ramène pour finir en pays cathare. Nourri des légendes du monde entier, imprégné de philosophie, doté d’une érudition incroyable, Jacques Anquetil montre que le tissage est un langage qui explique les lois de l’univers, et pour lui une passion qui ne s’est jamais démentie. http://youtu.be/U11uL7JBpEQ

Hervé Le Bihan, Tisserand à Locronan

133Si vous ne connaissez pas encore ce magnifique village qu’est Locronan, pas très loin de Quimper, dans le Finistère, je vous invite à vous y rendre très vite. Vous y trouverez une architecture tout à fait particulière et des artisans d’art qui perpétuent les gestes d’autrefois et réalisent des créations de grande beauté.

Parmi ces artisans d’art, il ne faut pas passer à côté d’Hervé Le Bihan, tisserand dans ce village depuis le début des années 2000. Locronan comptait, à une certaine époque, jusqu’à 150 tisserands, spécialisés dans le tissage du lin, et la fabrication des voiles de bateaux.

138Hervé Le Bihan transmet avec passion, aux voyageurs de passage, les gestes qui ont fait la grandeur de ce village breton et tout son savoir sur l’histoire du village et l’activité des tisserands. Sur son métier à tisser, il monte de longues chaînes de lin, et tisse des mètres et des mètres de tissus qui seront ensuite transformés en linge de maison, en tissus d’ameublement, vendus à la boutique du village, place de l’Eglise, Ti Bihan-Boutique.

L’atelier se visite. Hervé y travaille. Vous pourrez y découvrir plusieurs métiers à tisser, de différentes dimensions, et même un très ancien métier équipé d’un peigne avec des dents en bois.

Son site Internet : www.tibihan-locronan.com

Un grand merci à Hervé pour son accueil et pour cet échange passionnant.

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Les tisserands des Mauges (suite)

Sur les rudes conditions de travail du tisserands d’autrefois…

Extrait de l’ouvrage de Maurice Poperen p.137, qui cite un texte de Félix Landreau, instituteur public :

« On imagine malaisément la vie de travail et de misère des tisserands choletais d’autrefois. Mais pour celui qui connut cette peine, il est impossible de traverser sans émotion les bourgs du Choletais qui gardent l’empreinte de ce passé. Les tristes « boutiques » à demi-enfoncées sous terre, avec leurs petites lucarnes à quatre vitres qui regardent au ras du sol, les marches de pierre qui enjambent le caniveau et se collent aux murs tavelés ou blanchis, tout est encore là. Seuls, la sèche chanson des navettes et le ronflement des rouets ont disparu.

Dans la boutique sombre où les deux petites lucarnes laissent passer parcimonieusement la lumière, deux métiers sont apposés nez à nez. La terre battue du sol aussi bien que les murs suent l’humidité. Une véritable cave, sans air et sans soleil. »