Mauges

Les tisserands des Mauges (suite)

Sur les rudes conditions de travail du tisserands d’autrefois…

Extrait de l’ouvrage de Maurice Poperen p.137, qui cite un texte de Félix Landreau, instituteur public :

« On imagine malaisément la vie de travail et de misère des tisserands choletais d’autrefois. Mais pour celui qui connut cette peine, il est impossible de traverser sans émotion les bourgs du Choletais qui gardent l’empreinte de ce passé. Les tristes « boutiques » à demi-enfoncées sous terre, avec leurs petites lucarnes à quatre vitres qui regardent au ras du sol, les marches de pierre qui enjambent le caniveau et se collent aux murs tavelés ou blanchis, tout est encore là. Seuls, la sèche chanson des navettes et le ronflement des rouets ont disparu.

Dans la boutique sombre où les deux petites lucarnes laissent passer parcimonieusement la lumière, deux métiers sont apposés nez à nez. La terre battue du sol aussi bien que les murs suent l’humidité. Une véritable cave, sans air et sans soleil. »

Les tisserands des Mauges

Poperen« Parler des tisserands, c’est évoquer l’un des plus anciens métiers du monde. »

C’est ainsi que débute la préface de cet ouvrage très intéressant, écrit par Maurice Poperen en 1974, Un siècle de luttes chez les tisserands des Mauges ; une histoire des tisserands des Mauges, région de l’Ouest de la France, dans la région de Cholet. Il nous raconte les conditions d’existence de ces tisserands de l’Ouest de la France, corvéables à merci, sur trois périodes, 1831-1882, 1882-1892 et 1892-1914.

Un passionnant voyage dans le temps.