métier à tisser

Atelier de Tissage Otro Mundo

IMG_1264Ce matin, dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art 2015, je suis allé rendre visite à Gisèle DUROY, tisserande à Hermeray dans les Yvelines. Son atelier, Otro Mundo, installé dans ce petit village typique, à moins d’une heure de Paris, est un lieu magique, où se côtoient outils et matières, livres et métiers.

Elle y travaille la laine, le mohair, la soie, le coton ou le lin. Elle y confectionne étoles, écharpes, plaids, tissus diverses, … dans la tradition du travail sur métiers à tisser traditionnels.

Les « Mercredis d’Ariane » sont des moments d’initiation et de création pour les enfants, à partir de 7 ans.

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Elle organise des stages de formation au tissage, pour débutants ou confirmés et peut même vous héberger durant le stage pour une cinquantaine d’euros en pension complète.

N’hésitez pas, faites ce détour vers Hermeray et l’univers de création de Gisèle Duroy.

mtisse@voila.fr   Tel. 01 34 83 44 01

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Hervé Le Bihan, Tisserand à Locronan

133Si vous ne connaissez pas encore ce magnifique village qu’est Locronan, pas très loin de Quimper, dans le Finistère, je vous invite à vous y rendre très vite. Vous y trouverez une architecture tout à fait particulière et des artisans d’art qui perpétuent les gestes d’autrefois et réalisent des créations de grande beauté.

Parmi ces artisans d’art, il ne faut pas passer à côté d’Hervé Le Bihan, tisserand dans ce village depuis le début des années 2000. Locronan comptait, à une certaine époque, jusqu’à 150 tisserands, spécialisés dans le tissage du lin, et la fabrication des voiles de bateaux.

138Hervé Le Bihan transmet avec passion, aux voyageurs de passage, les gestes qui ont fait la grandeur de ce village breton et tout son savoir sur l’histoire du village et l’activité des tisserands. Sur son métier à tisser, il monte de longues chaînes de lin, et tisse des mètres et des mètres de tissus qui seront ensuite transformés en linge de maison, en tissus d’ameublement, vendus à la boutique du village, place de l’Eglise, Ti Bihan-Boutique.

L’atelier se visite. Hervé y travaille. Vous pourrez y découvrir plusieurs métiers à tisser, de différentes dimensions, et même un très ancien métier équipé d’un peigne avec des dents en bois.

Son site Internet : www.tibihan-locronan.com

Un grand merci à Hervé pour son accueil et pour cet échange passionnant.

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Pédales du métier à tisser

Pour l’attachage des pédales du métier, j’utilise de petits crochets ouverts. Le problème de ces crochets – surtout lorsque les pédales utilisées sont regroupées et juxtaposées – c’est que les cordes proches qui se plient au cours du mouvement, s’accrochent, se prennent dans l’ouverture des crochets. Cela gêne le mouvement des cadres, voire même empêche tout mouvement.

C’est pourquoi j’ai fermé ces crochets en utilisant de petits morceaux de canettes en carton. Et là, miracle ! plus de problème. Les cordes glissent sur la surface des morceaux de canettes et les cadres ne se bloquent plus.

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Montage d’une nouvelle chaîne sur le métier… (suite et fin)

20140126_225129Le projet, cette fois-ci, est tiré du livre de Alderman « Mastering Weave Structures ». Il s’agit d’un sergé, composé de trois couleurs (2 pour la chaîne, rouge et violet, et 1 pour la trame, bleu marine). L’enfilage se fait sur 8 cadres. Les 4 premiers cadres reçoivent les 16 fils rouge, et les 4 derniers cadres les 16 fils violet, en enfilage suivi (1-2-3-4-1-2-3-4…).

IMG_0304J’utilise un peigne d’encroix afin de bien séparer les fils pairs et les fils impairs. Cet encroix est indispensable pour la suite des opérations. Il permettra de bien distinguer chaque fil sans les mélanger lors de l’enfilage dans les lisses. L’encroix est d’abord fait avec deux fils de couleurs différentes, distinctes de la couleur de la chaîne. Ces deux fils seront ensuite remplacés par les baguettes d’encroix qui, elles, nous serviront à approcher la chaîne en une seule fois, derrière les cadres, à hauteur des lisses, pour permettre l’enfilage. Ces baguettes seront ensuite très utiles pour bien organiser les fils arrivant derrière le harnais lors du tissage.

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IMG_0309L’enfilage doit s’effectuer avec une grande concentration, en repérant bien chaque fil, l’ordre dans lequel les fils sont distribués via les baguettes d’encroix. Il faut vérifier régulièrement qu’il n’y a pas d’erreurs d’enfilage. Sur ce projet, je travaille 4 fils par 4 fils, et je vérifie à chaque fois l’avancée du travail.

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Je commence toujours l’enfilage par le centre, en partant soit sur la gauche, soit sur la droite. Ainsi, la chaîne sera bien équilibrée et centrée sur le métier. Il faut être attentif à ne pas passer le fil hors de l’oeilleton de la lisse.

IMG_0323Lorsque l’enfilage dans les lisses est terminé, on passe au piquage au peigne, en partant, là aussi du centre et en passant chaque fil dans une dent. On peut, selon les projets, passer 2 fils par dent (mais pas beaucoup plus). Attention de bien prendre les bons fils, dans le bon ordre. Faire attention de ne pas croiser les fils derrière le peigne.

Lorsque les mèches sont passées dans le peigne, on les noue à intervalles réguliers afin de garantir leur maintien devant le peigne. En effet, un coup malencontreux dans le battant du peigne peut faire sortir les fils et alors tout est à recommencer.

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Enfin, la dernière action est l’attachage des mèches sur la barre de fixation de l’ensouple avant. L’important est de tendre l’ensemble des mèches de façon régulière. C’est avant tout une question de doigté et de sensation.

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