Techniques – Outils

Deux façons d’ourdir une chaîne

L’ourdissage direct ou sectionnel : L’utilisation d’un cantre ou d’une planche à bobines est nécessaire. La chaîne s’enroule section par section sur l’ensouple arrière.

L’ourdissage indirect : L’utilisation d’un ourdissoir est nécessaire (cadre ou rotatif). La chaîne est d’abord constituée sur l’ourdissoir à l’extérieur du métier, puis posée dans un second temps sur le métier.

Les Lisières flottantes

Pour obtenir de belles lisières sur un tissage, il peut être intéressant d’utiliser ce que l’on a coutume d’appeler les lisières flottantes. En effet, il arrive assez souvent que le fil de lisière ne soit pas pris dans le tissage lorsque nous actionnons les cadres et que nous lançons la navette.

La solution consiste donc à installer des lisières flottantes. Chaque lisière sera constituée de deux fils de chaîne. Ces deux fils ne passeront pas dans les lisses des cadres, et seront rentrés dans une seule dent du peigne. A une extrémité, ces deux fils sont attachés à la barre d’attachage de l’ensouple avant. Par contre, l’autre extrémité sera enroulée autour d’une bobine, et déroulée au fur et à mesure du déroulement de la chaîne.

Pour maintenir une tension correcte, on utilisera un poids suspendu à ces fils, à l’arrière du métier.

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Lors du tissage, lorsqu’on lance la navette, on passe celle-ci au-dessus de la lisière flottante, et de l’autre côté, on récupère la navette sous la lisière flottante en soulevant les deux fils avec la main. Et ainsi de suite. Nous obtenons, avec cette technique, des lisières parfaites.

Projet en Ceinture de Moine

IMG_1234Cela fait bien longtemps que je souhaitais me lancer dans un projet autour de la Ceinture de Moine, armure sur fond toile, avec de longs flottés. Voilà qui est fait !

Ourdissage sectionnel, comme d’habitude car, pour le moment, je ne sais faire que cela. C’est selon moi une méthode d’ourdissage très facile à mettre en oeuvre avec un peu de matériel (bobines, cantre ou planche à bobines, peigne d’encroix, et dans l’idéal une boite de tension).

Le tissage proprement dit se réalise à l’aide de deux navettes ; une pour le fil de liaison avec l’armure toile, et une pour le fil de patron qui va dessiner le motif.

Il est impératif de poser des lisières flottantes qui permettront d’avoir une régularité parfaite des bords du tissage.

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Pédales du métier à tisser

Pour l’attachage des pédales du métier, j’utilise de petits crochets ouverts. Le problème de ces crochets – surtout lorsque les pédales utilisées sont regroupées et juxtaposées – c’est que les cordes proches qui se plient au cours du mouvement, s’accrochent, se prennent dans l’ouverture des crochets. Cela gêne le mouvement des cadres, voire même empêche tout mouvement.

C’est pourquoi j’ai fermé ces crochets en utilisant de petits morceaux de canettes en carton. Et là, miracle ! plus de problème. Les cordes glissent sur la surface des morceaux de canettes et les cadres ne se bloquent plus.

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Montage d’une nouvelle chaîne sur le métier… (suite et fin)

20140126_225129Le projet, cette fois-ci, est tiré du livre de Alderman « Mastering Weave Structures ». Il s’agit d’un sergé, composé de trois couleurs (2 pour la chaîne, rouge et violet, et 1 pour la trame, bleu marine). L’enfilage se fait sur 8 cadres. Les 4 premiers cadres reçoivent les 16 fils rouge, et les 4 derniers cadres les 16 fils violet, en enfilage suivi (1-2-3-4-1-2-3-4…).

IMG_0304J’utilise un peigne d’encroix afin de bien séparer les fils pairs et les fils impairs. Cet encroix est indispensable pour la suite des opérations. Il permettra de bien distinguer chaque fil sans les mélanger lors de l’enfilage dans les lisses. L’encroix est d’abord fait avec deux fils de couleurs différentes, distinctes de la couleur de la chaîne. Ces deux fils seront ensuite remplacés par les baguettes d’encroix qui, elles, nous serviront à approcher la chaîne en une seule fois, derrière les cadres, à hauteur des lisses, pour permettre l’enfilage. Ces baguettes seront ensuite très utiles pour bien organiser les fils arrivant derrière le harnais lors du tissage.

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IMG_0309L’enfilage doit s’effectuer avec une grande concentration, en repérant bien chaque fil, l’ordre dans lequel les fils sont distribués via les baguettes d’encroix. Il faut vérifier régulièrement qu’il n’y a pas d’erreurs d’enfilage. Sur ce projet, je travaille 4 fils par 4 fils, et je vérifie à chaque fois l’avancée du travail.

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Je commence toujours l’enfilage par le centre, en partant soit sur la gauche, soit sur la droite. Ainsi, la chaîne sera bien équilibrée et centrée sur le métier. Il faut être attentif à ne pas passer le fil hors de l’oeilleton de la lisse.

IMG_0323Lorsque l’enfilage dans les lisses est terminé, on passe au piquage au peigne, en partant, là aussi du centre et en passant chaque fil dans une dent. On peut, selon les projets, passer 2 fils par dent (mais pas beaucoup plus). Attention de bien prendre les bons fils, dans le bon ordre. Faire attention de ne pas croiser les fils derrière le peigne.

Lorsque les mèches sont passées dans le peigne, on les noue à intervalles réguliers afin de garantir leur maintien devant le peigne. En effet, un coup malencontreux dans le battant du peigne peut faire sortir les fils et alors tout est à recommencer.

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Enfin, la dernière action est l’attachage des mèches sur la barre de fixation de l’ensouple avant. L’important est de tendre l’ensemble des mèches de façon régulière. C’est avant tout une question de doigté et de sensation.

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Installation d’un lance-navette

002Et voilà, c’est fait ! Cela faisait longtemps que je rêvais d’équiper mon Glimakra d’un lance-navette. Pas facile d’en fabriquer un qui tienne la route. Plutôt cher d’en commander un chez le fournisseur. Et l’occasion s’est présentée ! J’ai trouvé sur le site LBC une occasion exceptionnelle : un lance-navette complet (avec le battant), la navette avec les roulettes, et en largeur 120, identique à mon métier. Du coup, plus besoin de réfléchir à la fabrication. Et l’installation s’est faite en un 1/4 d’heure.

Evidemment, le métier prend un peu plus de place en largeur, mais cela promet de belles heures de tissage, au rythme de la navette passant d’un boitier à l’autre du métier.

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Les Couleurs dans tous leurs états

Comment harmoniser les couleurs ? C’est souvent une question délicate. Pourtant, il existe des principes très précis d’harmonisation qui ne sont pas uniquement dépendants des « goûts » individuels. Le cercle chromatique fait partie des outils indispensables au tisserand. Pierre Ryall, dans son ouvrage, le disait en son temps.

ColorSchemeDesignerAujourd’hui, Internet permet le développement d’outils en ligne qui peuvent être d’une efficacité stupéfiante. C’est le cas de l’outil « Color Scheme Designer » ; un outil entièrement gratuit qui permet la recherche des couleurs à associer à une couleur de départ.

L’outil dévoile de multiples combinaisons en fonction de critères sélectionnés au départ : harmonie basée sur les couleurs complémentaires, harmonie à plusieurs tons, harmonie ton sur ton…

Avec cet outil qui est, bien sûr, un guide non obligatoire, l’harmonie des couleurs pour la création des tissus devient plus facile, plus assurée.

http://colorschemedesigner.com/

Et pour une notice explicative :

http://www.art-georges.fr/SITE_FR/ENCADREMENT_GLOBAL/pages_encadrement_html/ColorSchemeGenerator.html

Nouveau Projet….

Nouveau projet avec du fil de coton pour la chaîne et de la laine en trame.

IMG_9840La mise en place de la chaîne se fait en sectionnel, avec une planche à bobines (par mèches de 10 fils pour ce projet).

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Le peigne d’encroix me permet de bien partager les fils pairs et impairs. L’encroix me sera très utile pour amener la chaîne à l’arrière des cadres, juste avant l’enfilage, et facilite grandement cet enfilage par un repérage précis de chaque fil.

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Enfilage dans les lisses, que l’on nomme aussi rentrage ou remettage. Concentration indispensable. J’utilise, cette fois, 4 cadres. Il s’agit donc d’y aller méthodiquement, 4 fils par 4 fils, en partant du centre vers la droite, puis du centre vers la gauche.

Puis c’est le piquage au peigne. Là encore, il faut se concentrer afin de bien rentrer chaque fil dans la dent correspondante.IMG_9863IMG_9872

Petit métier pour grands projets !

020J’ai fabriqué ce petit métier à tisser à il y a plus de 30 ans, d’après un plan que j’avais trouvé dans l’ouvrage très intéressant de Amédée et Colette DIGOUT, « Le tissage en 10 leçons » (Hachette, 1978).

Le peigne était très rudimentaire, fabriqué par mon père. Malgré les irrégularités des espacements des dents, ce peigne fonctionne très bien. Ce métier m’a permis de faire de chouettes tissus à l’époque. Aujourd’hui, il me sera très utile pour confectionner certains échantillons, travailler à la recherche de mélanges de couleurs… Avant de passer sur le GLIMAKRA qui, lui, demande beaucoup plus de temps et de matières.

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